La CLCV rend publique son enquête sur 68 produits – biscuits, gâteaux ou barres de céréales – mettant en avant la présence de fruits sur l’emballage (dénomination, photo, dessin).
Biscuits, gâteaux ou barres de céréales, l’offre occupe parfois plusieurs rayons dans nos magasins. Nous avons étudié la liste d’ingrédients des 68 références. Nous avons noté une quantité de fruits très décevante pour la plupart, des fruits souvent sous une forme transformée et la présence de beaucoup trop d’additifs et d’arômes.
11% de fruits en moyenne
Lorsqu’une myriade de framboises est représentée sur le paquet, nous nous attendons à trouver des fruits dans des quantités respectables. Malheureusement, le contenu du produit est souvent décevant et l’image sur le paquet est trompeuse. La moyenne des fruits mis en évidence dans les produits étudiés est de 11%. 16 références ne contiennent pas plus de 5% de fruits. Le pourcentage minimal est de 0,70% ! Nous demandons l’instauration d’un seuil minimal de fruit pour qu’il puisse être mis en avant sur l’emballage par un dessin ou une photo.
Des fruits ultra transformés
Les fruits ne sont pas seulement présents en petites quantités, ils sont parfois complètement transformés et n’ont plus rien d’un fruit brut. Les pépites de fruits sont l’exemple de cette ultratransformation : du sirop de glucose, des matières grasses, des fibres de fruits, des additifs, entre autres, retirent toutes propriétés nutritionnelles aux fruits.
Trop de sucre et une liste d’ingrédients à rallonge
Les références étudiées contiennent en moyenne 30% de sucre. Un biscuit de 25g apporte à lui seul en moyenne 15% des apports quotidiens de référence en sucre**. Rappelons que les produits sucrés sont des aliments à consommer avec modération du fait de leurs profils nutritionnels. Nous constatons également des listes d’ingrédients à rallonge : 22 ingrédients en moyenne par produit avec de nombreux additifs, colorants et arômes.
Attention aux allégations
Des mentions valorisant la présence de fruits et des allégations nutritionnelles (« source de fibres » par exemple) sont utilisées sur les emballages. Elles contribuent à donner une image positive à des produits pourtant sucrés, gras et salés. Au vu de nos résultats, nous remettons en question la mention « riche en fruits ». Elle n’est fondée sur aucune réglementation. Il n’y a en effet aucun seuil minimum de fruits exigé dans la composition des produits alimentaires. Nous demandons un encadrement législatif d’une telle mention en imposant un seuil minimum de fruits.
Le Nutri-Score toujours absent
Seulement 2 des produits de notre échantillon présentent le Nutri-Score sur leur emballage. Nous l’avons calculé pour les autres produits. En moyenne, 60% sont notés D. D’un point de vue nutritionnel, ce sont les barres qui sont les plus intéressantes : 67% sont notées C. Ce sont les biscuits qui sont le moins bien notés avec 32% de E et 60% de D.
Des courriers ont été adressés aux professionnels concernés. Nous n’avons reçu qu’une seule réponse à ce jour. Nos demandes sont claires : la modification de l’emballage (suppression des fruits représentés, indication claire de la quantité de fruits dans la recette), la réduction du nombre d’ingrédients et le déploiement du Nutri-Score sur l’ensemble des produits.
Communiqué de presse : CP Enquête produits fruits du 25 octobre 2019
Dossier de presse : Dossier_presse_CLCV_Enquête.pdf2.25 MB